Tariq Ramadan fait enfin son coming out – Ikhwan info, 19/03/16

imageTariq Ramadan reconnaît avoir rejoint l’Union mondiale des savants musulmans (UMSM)*, une organisation sur la liste des organisations terroristes des Émirats Arabes Unis, et dirigée par le sulfureux théologien des Frères Musulmans : Youssef Al Qaradawi. L’homme, recherché par Interpol, est un « savant » antisémite, homophobe, auteur d’une fatwa autorisant à mener des attentats suicide. Une fatwa que l’on retrouve sur plusieurs sites du Hamas. Youssef Al Qaradawi a aussi réclamé la destruction de mausolées chiites et justifié l’assassinat de personnalités comme Mouammar Kadhafi et Saïd Ramadan Al Boutih. Lire la suite sur Ikhwan info

Égypte : à qui la faute ? L’Opinion, 20 août 2013

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Publié le mardi 20 août à 10h00
Mis à jour le mercredi 21 août à 15h05

L’état d’urgence décrété par l’armée en Égypte s’inscrit dans le processus engagé en janvier 2011

AS L'Opinion Chronique

Acte III de la révolution, l’état d’urgence décrété par l’armée en Égypte s’inscrit dans le processus engagé en janvier 2011. L’acte I a démarré à l’initiative d’une jeunesse instruite, issue en majorité de la classe moyenne, connectée à Internet, vite rejointe par les plus pauvres, des forces de gauche, des nationalistes arabes, ainsi que par des minorités religieuses et des libéraux. Les Frères musulmans avaient alors boycotté les premières manifestations avant d’essayer de les contrôler. Lire la suite

« Tout honnête homme attiré par l’Orient devrait le lire » – Le Figaro, 17 avril 2013

Figaro 17-04-13

« Ghassan Hitto n’est pas le parangon du Qatar » – Arte Journal, 12 avril 13

ArteL’opposition syrienne, avec son Premier ministre Ghassan Hitto, a de nouveau tenté de convaincre les États-Unis de lui fournir des armes, en marge d’une rencontre des ministres des affaires étrangères du G8 à Londres. Pas de réponse pour l’instant. Ghassan Hitto tente toujours de s’imposer, non seulement sur la scène internationale mais aussi au sein de la rébellion. Sur le terrain en Syrie, selon le politologue Antoine Sfeir, son influence reste toute virtuelle. Interview.

Qatar, 27 mars 2013 : le Premier ministre du gouvernement de transition, Ghassan Hitto (deuxième en partant de la droite), avec Ahmed Muaz Al Khatib (à gauche), chef de la délégation de l’opposition syrienne. © Karim Sahib / AFP

Qatar, 27 mars 2013 : le Premier ministre du gouvernement de transition, Ghassan Hitto (deuxième en partant de la droite), avec Ahmed Muaz Al Khatib (à gauche), chef de la délégation de l’opposition syrienne. © Karim Sahib / AFP

David Arnold, ARTE Journal : Ghassan Hitto a été récemment élu à la tête de la Coalition nationale syrienne, qui est-il, que peut-on dire sur lui ?
Antoine SFEIR, directeur des Cahiers de l’Orient, politologue spécialiste du monde arabe : C’est le visage de l’opposition syrienne, il appartient à la minorité kurde. Ce qui a été un avantage pour qu’il soit désigné. Son problème, c’est qu’il vit en exil. C’est un inconvénient dans la mesure où certains pensent que l’opposition doit être dirigée par quelqu’un sur le terrain. Il est donc dans une position inconfortable aujourd’hui à cause de ce point là. Lire la suite

« Je suis un scribouillard vulgarisateur » – Corse Matin, 9 avril 2013

Corse Matin

Publié le mardi 09 avril 2013 à 14h40

(Propos recueillis par Hélène Romani)

Antoine Sfeir sur le Vieux-Port de Bastia avant sa conférence à l'IRA : «La France se prend pour le justicier du monde » - Louis Vignaroli

Antoine Sfeir sur le Vieux-Port de Bastia avant
sa conférence à l’IRA : « La France se prend
pour le justicier du monde » (Louis Vignaroli)

Le journaliste Antoine Sfeir, spécialiste du monde arabe, auteur de nombreux ouvrages, dont le plus récent est « L’islam contre l’islam », donnait hier à l’Ira une conférence sur ce thème dans le cadre d’Histoires en mai.

Il se fait plus rare sur les plateaux de télévision qui réclament régulièrement son expertise. Antoine Sfeir, journaliste, enseignant, politologue, spécialiste du monde arabe, s’est « échappé de Paris » pour arpenter la province. Il était hier à Bastia. Lire la suite

Matinale de BFMTV le 7 février 2013

Invité de la Première Édition de Christophe Delay. 

24h après l’assassinat de l’opposant tunisien Chokri Belaïd, la crise politique fait rage en Tunisie. Quel avenir pour le pays, deux ans à peine après la révolution ?

Il pleut sur le Proche-Orient

L'éminence grise de la Confrérie des Frères musulmans, Khairat el Shater, libéré de prison en mars 2011.

L’éminence grise des Frères musulmans, Khairat el Shater, libéré de prison en mars 2011.

L’Égypte est à feu et à sang depuis plusieurs jours. Si les événements se sont accélérés en raison d’un verdict judiciaire rendu contre 21 supporters du ballon rond – responsables, selon l’enquête, d’émeutes sur le stade ayant fait plus de soixante-dix morts il y a un an jour pour jour – cette décision a été un prétexte pour les révolutionnaires de plusieurs villes, dont Le Caire, de reprendre possession de la rue. Leurs slogans s’articulent de plus en plus autour de la situation socio-économique : les indécisions et les tergiversations du gouvernement en sont la cause essentielle – mesures prises par la présidence et contredites par le cerveau de Frères musulmans, Khairat Al Shater, auquel les fonctionnaires de la présidence, sinon Mohammed Morsi lui-même, semblent obéir au doigt et à l’œil. Lire la suite

Le Point, 24 janvier 2013

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Le_Point 24 janvier 2013

Les cousins fâchés et leurs deux islam – Fait religieux, 22 janvier 2013

faitreligieux.com – Yves Marc Ajchenbaum | le 22.01.2013 à 14:41

Un « Vatican » sunnite contre un « Vatican » chiite, voilà où nous en sommes aujourd’hui, écrit Antoine Sfeir pour décrire le monde musulman et son  milliard deux cent millions de fidèles, partagés entre une majorité écrasante de sunnites (90%) et une minorité active de chiites (9%). Le constat est connu, mais une démarche pédagogique est parfois nécessaire pour bien faire comprendre à une opinion écrasée d’informations et de rumeurs les tenants et les aboutissants d’une situation qui n’est pas sans conséquence pour une humanité diverse et inquiète. Lire la suite

Élections en Israël : la boîte à surprises

Yaïr Lapid, chef du parti centriste Yesh Atid (Il y a un futur), arrive en deuxième position aux élections du 22 janvier.

Les résultats des élections législatives israéliennes laissent une fois de plus apparaître un émiettement de l’électorat. Au-delà du score décevant (31 députés sur 120) de Benyamin Netanyahou par rapport aux prévisions des sondages – malgré l’alliance du Likoud avec la formation nationaliste Israel Beitenou d’Avigdor Lieberman – au-delà de la surprise créée par le parti Yesh Atid (Il y a un futur, 19 sièges à la Knesset), du journaliste Yaïr Lapid – ce laïque centriste qui a ébranlé en un an l’échiquier politique israélien – l’éclatement de la scène politique appelle quelques réflexions.

En premier lieu, bien que ce scrutin ait été dominé par la situation économique et sociale du pays, Israël ne peut désormais éviter les questions régionales et internationales. Aujourd’hui entouré par des régimes de plus en plus islamistes Lire la suite

Égypte : savoir raison garder

Un Égyptien vote lors du referendum sur la Constitution, le 15 décembre 2012 au Caire.

Un Égyptien vote lors du referendum sur la Constitution,
le 15 décembre 2012 au Caire.

Les résultats du premier tour du referendum sur la Constitution en Égypte ont donné un léger avantage aux islamistes des Frères musulmans. Sauf surprise, le second tour s’inscrira dans la même veine. Malgré un faible taux de participation (moins du tiers des électeurs inscrits), ce résultat est déjà fortement significatif : le peuple égyptien est d’ores et déjà coupé en deux. C’est en cela que le président Morsi a échoué. Depuis des millénaires, le chef de l’État égyptien doit revêtir la stature de pharaon, avec la double couronne qui relie la Haute et la Basse Égypte, et la population rurale à celle des villes. Lire la suite

Le devoir de Pharaon

M. Morsi a endossé l’habit
de H. Moubarak (Reuters)

Pour la première fois de leur histoire, les Frères musulmans font, à grande échelle, l’expérience du pouvoir. Comme beaucoup de partis extrémistes avant eux, ils sont passés sans transition du droit de contestation, souvent clandestin, au devoir indéniable de responsabilité. Par la position de leur représentant à la tête de l’État, Mohammad Morsi, ils sont enfin en train d’apprendre la difficile équation de l’autorité, en même temps que cette maxime de l’Égypte éternelle : le pouvoir n’est pas une fin en soi. Lire la suite

Égypte : la révolution en marche

Le président égyptien Mohammad Morsi
(Reuters/Amr Abdallah Dalsh).

Lorsqu’un homme concentre entre ses mains les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire, on appelle cela dans toutes les langues du monde : un dictateur.

Le président Morsi a tenté ce coup de force sans s’attendre, semble-t-il, à une telle réaction généralisée – non seulement de la part des libéraux, aujourd’hui bien divisés, mais également de l’Église copte et de l’Université Al-Azhar, véritable « Vatican de l’islam sunnite ».

Certes, les Frères musulmans peuvent aujourd’hui organiser une contre-manifestation aussi importante ; certes, leur slogan électoral « Votez pour nous, sinon vous votez contre l’islam » a fonctionné en 2011 ; mais seront-ils aussi écoutés cette fois-ci ?  Lire la suite

Voltaire, au secours !

La vague de manifestations qui a déferlé à la mi-septembre dans toutes les capitales musulmanes et européennes n’est pas sans rappeler l’épiphénomène des caricatures de Mohammad en 2005 et 2006 ; c’était alors une vaste instrumentalisation montée par l’imam de Copenhague, qui avait ajouté aux douze caricatures du Prophète une fausse photo de cochon, insulte suprême en islam, avant d’effectuer une tournée de « sensibilisation » dans les capitales arabes. Alors que ces caricatures avaient été publiées le 25 août 2005, les émeutes n’ont commencé qu’en janvier 2006.

Le film ‘sacrilège’ de 2012 connaît exactement le même parcours : diffusé en mars, il ne produit de dommages collatéraux qu’en septembre. Cela montre à quel point les masses musulmanes sont plongées par leurs gouvernements dans une atmosphère d’ignorance et de non-savoir : écrasée par des régimes pour le moins autoritaires, la grande majorité des musulmans dans le monde n’a pas accès à un enseignement digne de ce nom. Ce sont les jeunes Lire la suite