NORD MALI : le joug des islamistes
À Tombouctou, tenue par les jihadistes algériens d’Aqmi, à Gao, sous la coupe du Mujao, à Kidal, occupée par Ansar Eddine, les habitants subissent une loi islamique appliquée à la lettre, et souvent interprétée sans le moindre rapport avec l’islam, par les groupes islamistes armés.
La liste des interdits s’allonge chaque jour : alcool, tabac, sport, baignade dans le fleuve, fêtes et célébrations, musique profane, mixité dans les rares écoles encore ouvertes, conduite d’un véhicule pour une femme,
Fumer une cigarette donne droit à des coups de fouet. Les mariages discrets sont à peine permis. Les banques ont été saccagées. Les stations de radio sont fermées.
Des femmes sont arrêtées pour des raisons aussi triviales qu’un voile mal noué, un bijou trop voyant… Des prisons pour femmes ont été créées dans toutes les villes occupées. Des rumeurs font état de mariages forcés avec des islamistes qui contraindraient leurs femmes à « partager leur couche » avec un homme différent chaque soir.