8 février 2013
par Antoine Sfeir
LE PLUS. Il était un des principaux opposant au gouvernement radical d’Ennahda en Tunisie. Chokri Belaïd a été tué par balles ce mercredi, alors qu’on savait qu’il craignait déjà pour sa vie. Depuis, des manifestations secouent intensément le pays, au point que le second volet de la révolution de Jasmin, que les laïcs attendent depuis longtemps, pourrait bien s’enclencher.
Par Antoine Sfeir. Édité par Marie-José Sfeir et Henri Rouillier. Modifié le 07-02-2013 à 20h30
Il est étonnant qu’à peine l’assassinat de Chokri Belaïd commis hier matin à Tunis, devant son domicile, il y ait eu une foule pour désigner islamistes et salafistes comme responsables de ce crime. Le propre frère de la victime, Abdelmajid Belaïd, a d’ailleurs nommément accusé le chef du gouvernement Rached Ghannouchi.
Ces derniers sont sans doute parmi les suspects possibles, et même probables, mais n’est-il pas plus judicieux d’attendre l’enquête ? D’autres, notamment les caciques de l’ancien régime, pourraient en effet avoir autant intérêt à semer « le chaos d’où jaillirait l’ordre ». Lire la suite
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